Vendredi

 

J'embarque à Toulouse pour 2H30 de vol qui à pris un peu de retard (faudra s’il habituer). Je gagne presque 1€ lorsqu’une hôtesse me rembourse 2 fois ma boisson.
Le survol de l’Europe ne me permet pas de distinguer grand-chose car les nuages sont de sortie. Arrivé a proximité de Marrakech je commence à distinguer le sol. Les lumières et les couleurs dorées  donnent une impression de sécheresse c’est un premier pas vers le dépaysement.
Antho m’accueille dans l’immense Hall de l’aérogare de Marrakech, ça fait plaisir de voir une tête familière. De la nous montons dans le Taxi et prenons la direction de notre hôtel. Sur les grandes avenues, nous sommes impressionnés par le flot incessant de voitures, scooter et mobylettes. Une fois les valises déposées à l’hôtel 4 étoiles (s’il vous plait !), nous mangeons dans un snack local ou nous dégustons la première Tajine du séjour. En guise de désert, nous achetons des loukoums dans une petite pâtisserie qui est ouverte de nuit, nous les dégustons en rentrant à l’hôtel. Pour fêter notre premier jour en sol africain une petite pression nous attend au bar de l’hôtel.

Samedi


Levé aux aurores à cause du décalage horaire, pour la première fois de jour j’observe la ville à travers la fenêtre. Les maisons sont de même couleur brune que la terre et le calme contraste avec la frénésie de la veille. Nous déjeunons, entouré de touristes allemands (pour me rappeler un peu l’Alsace), avec des jus de fruit couleur locale et du vrai lait de vache !
Direction la Médina (la vieille ville), armé du plan nous remontons l’avenue Mohamed V qui doit nous conduire jusqu’au centre. En chemin, une voie nous interpelle, nous nous retournons et apercevons un marocain de la cinquantaine le sourire aéré et voila que Mohamed se transforme en Guide. Il travaille ainsi que sa femme comme cuisinier dans un grand hôtel. A vive allure Antho et moi suivons Mohamed qui pousse sont vélo, offert par des amis bordelais à qui il  rend régulièrement visite. Ce qu’il préfère en France : le vin de bordeaux !sourire aérien de momo !
Nous passons sous la porte des remparts de la médina et pénétrons au cœur du marché berbère. Les étals sont chargé de fruits et légumes et on croisse de çà et là des 4x4 berbères qui sont ni plus ni moins que de ânes tirant des charrettes.
Dans les rues étroites de la Médina nous visitons un des 250 Riad  dont le calme et le raffinement tranche avec le brouhaha et la saleté des rues. Ensuite, nous passons les trois portes qui nous mènent à l’une des  mosquées de la médina. Ici point de lieu fermé ou caché, nous découvrons que l’intérieur de la mosquée est a ciel ouvert et qu’il est possible d’y circuler en mobylette (le samedi seulement).En mobylette au milieu de la mosque ... l'hallucination !!! S’en suit un nouveau zigzag dans les ruelles pour arriver devant la boutique berbère.
La devanture ne paye pas de mine et la boutique semble mini. Mohamed explique qu’il s’agit d’artisans qui ne descendent de leur montagne qu’une fois par moi pour vendre leur fabrication. On nous accueille avec notre premier Thé à la menthe du séjour. L’intérieur se transforme en caverne d’Ali Baba : tentures, babouches, tapis, théières, plats à tajines il ne manque pas grand-chose de l’artisanat local ! L’heure est venue au marchandage : ici pas de paroles, Saïd (notre vendeur)  note nos prénoms et fait un tableau en 3 lignes. On marchande 3 fois en marquant notre pris sur le papier : le prix baissa au tiers du prix de départ (avons-nous fait des bonnes affaires pour autant ??). On emballe nos achats et avant de partir on passe à la boutique d’épice pour se remplir le nez des odeurs locales. Pour se remplir la bouche, on Mohamed nous accompagne dans un resto en face du vieux mur de la médina où nous dégustons un copieux couscous !  Dur dur les affaires !
De retour à l’hôtel nous passons dans une boutique de contrefaçon et faisons la connaissance d’Ali. Jeune vendeur de vêtement de luxe (à prix raisonnable) il nous parle de sa vie, de la manière dont il assigne à résidence sa femme, de la façon que les européens ont de traiter nos anciens en maison de retraite (lieu inexistant au Maroc) … Les mentalités sont vraiment différentes des nôtres et je suis surpris par l’attitude cool des gens : ici on prend le temps !
Pour changer de sujet nous parlons des matchs de ce soir (la dernière journée de L1) et nous lui demandons où peut ont les regarder. Ali nous indique un bar à proximité et son chemin d’accès.
Nous décidons de s’y rendre alors que la nuit et la pluie commencent à tomber. Après de multiples hésitations, je décide de demander la route à un fleuriste… Il nous montre la route en  direction de la gauche et nous dit « c’est à droite ». Nous le quittons à la limite du fou rire, sous  une pluie diluvienne. Trempé, affamé et toujours bredouille on se repli dans un grill qui diffuse des matchs de rugby a 13 ! box
De retour a l’hôtel, trempé et crevé on se pose sur les lits et on allume la télé qui diffuse le match que nous avons tant cherché.


Comme quoi, parfois on va chercher au bout du monde ce que l’on a juste sous son nez.